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Le bon moment pour vendre ? Les questions que vous devez vous poser

Reprise d'entreprise
Environnement économique
Valorisation d’une entreprise

La question qui revient sans cesse tel un boomerang depuis le début de la crise du coronavirus en mars 2020 : vivons-nous une période appropriée pour vendre son entreprise ? On lit un peu partout que les crises sont sources d’opportunités, mais cela s’applique-t-il aussi à vous et à vos projets ? Nous avons tenté de prendre le recul qui s’impose au moment d’établir notre tour d’horizon nuancé.

Les étoiles sont-elles alignées de manière favorable sur le plan macroéconomique ?

Avant toutes choses : ne sous-estimez surtout pas l’influence des conditions macroéconomiques mais d’autre part, ne leur accordez pas une importance démesurée. Plus particulièrement dans le contexte des PME. Les évolutions au sein d’un secteur ont plus de poids que la situation économique globale. Certains secteurs traversent une crise tandis que d’autres sont en plein boom et voient leur activité augmenter. Ce dernier élément entraînera incontestablement des augmentations d’échelle (en d’autres termes : des reprises). Le capital pour financer ces acquisitions est pléthorique. Les taux d’intérêt restent bas et les financiers sont en quête d’alternatives pour faire travailler leur argent, notamment via la formule du buy-and-build. Les experts prévoient dès lors un rebond du marché des M&A en 2021.

Quelle est la microréalité de votre entreprise ?

Autre élément peu influencé par la macroéconomie, c’est la microréalité dans laquelle travaillent et vivent les dirigeants de PME. La décision de vendre une entreprise relève souvent de considérations personnelles. Plus même, parfois, que de considérations d’ordre stratégique. L’énergie vient à manquer, on ne trouve pas de successeur, le poids des ans se fait sentir, la prochaine vague d’investissements est trop lourde… autant d’arguments valables qui jouent un rôle au moment du choix. Surtout, ne commettez pas l’erreur de reporter une vente en raison de circonstances économiques extérieures. Cette baisse de motivation menace de détruire la valeur. Le suivi des clients s’opère moins bien, les prospects ne sont pas ou pas suffisamment bien approchés, on rate les tendances du marché… Cette destruction de valeur se révèle souvent plus importante que l’impact de la conjoncture économique.

Quel est le juste prix ?

Avant la crise, les prévisions de croissance étaient encore très élevées, ce qui nous a valu des prix irréalistes et des dettes d’acquisition élevées. Actuellement, les prévisions de croissance – et par conséquent le prix d’acquisition – sont estimées avec plus de rationalité. Il convient cependant de calculer correctement l’impact ponctuel de la crise du coronavirus afin d’arriver à un prix correct et de ne pas sous-estimer la valeur de votre entreprise. À cette fin, nous utilisons la formule REBITDA-C, dans laquelle nous utilisons comme base les flux de trésorerie d’exploitation récurrents avec des chiffres normalisés (REBITDA) et le facteur « Corona » y est considéré de manière réaliste et non récurrente.

Recommandations

  • La réalité de votre secteur est plus importante que l’environnement macroéconomique.
  • Vos motifs personnels pour vendre sont cruciaux. Si la motivation diminue, souvent la valeur de l’entreprise diminue aussi. À éviter donc.
  • Visez une bonne acquisition (prix, conditions) avec un partenaire expert en fusions et 
  • acquisitions.